De Roz Navalen

De Roz Navalen Beagle

Beagle

Les aptitudes du Beagle à la chasse.

Les aptitudes du Beagle à la chasse.

Le beagle est le courant de race pure le plus répandu en France et même dans le monde. Son caractère agréable a largement contribué à sa popularité, une popularité qu'il doit aussi à son volume réduit et à un inébranlable amour de la chasse. Sa docilité envers son maître et ses proches procure, il est vrai, un agrément supplémentaire.


Avec un cheptel que l'ont peut estimer à 25 000 sujets inscrits au livre des origines françaises (LOF), et, environ 2000 naissances par an, il survole l'élevage des courants dans notre pays et fait incontestablement partie des vâleurs sûres.



Ses atouts à la chasse sont irréfutables. En action de chasse, il est grouillant, très requérant, sans être brouillon. Il se montre assez adroit dans le rapprocher. En un mot, c'est un athlète dont la petite taille facilite des actions efficaces au fourré car il ne rechigne pas à pénétrer dans les ronciers et à braver l'épine, même dans les terrains accidentés ou très pierreux, voire secs. Son gabarit constitue une qualité irremplaçable vis à vis de cette végétation dense où les petits chiens font merveille. Très dynamique dans ses actions, c'est à dire rapide en menée, il dispose d'un bon nez, ce qui lui permet d'être capable de faire le pied si nécessaire.


Sa gorge de cogneur est parfois un peu rauque, mais chaude, abondante, tonique même. Concrêtement, c'est un "puncheur" d'une redoutable efficacité, qui peut tout aussi bien convenir au débutant enthousiaste qu'au vétéran qui apprécie son esprit d'initiative.


Son utilisation la plus académique demeure la chasse du lièvre, car c'est pour cette discipline (que les veneurs britaniques nomment d'ailleurs "beagling") qu'il a été sélectionné. Mais grâce à ses capacités, le beagle peut convenir pour tous les gibiers à poils, du plus grand au plus petit. Seul petit courant non basset, il peut tout aussi bien travailler seul, en paire ou composer une meute nombreuse.


On s'en sert communément pour le renard dans l'Ouest et en Bretagne, pour le lièvre et le chevreuil dans le Sud-Ouest, et, le sanglier (mais trop rarement) dans le Sud et en montagne. Au sanglier, il est un chien vif, peu encombrant, qui se fait rarement accrocher, et, qui est très rapide. Il tient bien le ferme. Le revers de la médaille, c'est qu'il est parfois dur à arrêter.


Enfin, en ce qui concerne la chasse du lapin de garenne, qui est presque considérée comme une institution en Bretagne, son petit gabarit lui permet de se faufiler dans la végétation avec une rare vigueur. Dans les grands fourrés, le lapin cultivant l'art de faire tourner en rond ses poursuivants en refusant obstinément de "débûcher", le rôle du chien devient alors majeur. Le beagle, de souche lapinière, excelle dans ce domaine. Il sait serrer le gibier de très près et le bousculer pour ne pas lui laisser le temps de réfléchir à ses ruses ou au danger extérieur. Sa finesse de nez, son courage, sa tenacité, et, une réelle intelligence, véritables caractéristiques de la race, le destinent donc tout naturellement à la chasse du lapin.